Echouages étonnants

Le fait est assez rare pour être relevé ; de petits animaux portés par les vents ont été trouvés en nombre dans la laisse de mer : comme ils sont urticants et mal connus des promeneurs, cela a justifié des conseils de prudence affichés sur certaines plages.

Tranche nature

Il y a quelques semaines les plages tranchaises ont connu l’arrivée de milliers de petits animaux échoués après les tempêtes. Une première espèce, la plus nombreuse, ressemble à une méduse d’un beau bleu, de forme ovale et de 6 cm de longueur maximale : l’anneau bleu, mou et translucide est surmonté d’une voile triangulaire membraneuse.

Il s’agit d’une espèce de cnidaire pélagique appelée velella ou vélelle, barque de la St Jean en français, qui se rencontre aux latitudes tropicales et subtropicales de tous les océans du globe. Ces animaux se déplacent en nombre à la surface de l’eau, poussés par le vent ; après une tempête, on peut les retrouver échoués par milliers le long des plages. Ce phénomène est exceptionnel sur nos côtes, ce qui a intrigué les tranchais ; il est plus fréquent sur les rivages méditerranéens. Les cnidaires (anémones de mer, méduses, coraux) sont des animaux aquatiques possédant des cellules capables de lancer un harpon urticant pour attraper des proies.

Ce phénomène est exceptionnel sur nos côtes, ce qui a intrigué les tranchais ; il est plus fréquent sur les rivages méditerranéens.

Si les vélelles sont peu urticantes pour l’homme, en revanche une autre espèce de cnidaire beaucoup plus dangereuse a pu être rencontrée, en faible nombre, dans ces échouages : la physalie ou galère portugaise qui présente une outre (flotteur) rosée surmontant de multiples filaments, d’un bleu vert, très longs et très venimeux. Le pouvoir urticant se conserve même plusieurs semaines après la mort de l’animal, ce qui explique l’affichage de mise en garde des promeneurs sur certains sites (plages et port de Jard/mer) : ne pas toucher avec les mains !