La cour régionale des comptes se penche sur la gestion du trait de côte

Le Grenelle de la mer a proposé que la France se dote d’une stratégie nationale de gestion du trait de côte (2012-2015).
La Chambre régionale des comptes des Pays de la Loire, déclinant localement une enquête nationale, a rendu en mai dernier un rapport d’enquête qui traite la question pour notre littoral.
La Chambre Régionale des Comptes des Pays de la Loire a enquêté localement auprès du Syndicat Mixte de la Vallée du Lay.

Documents

« la gestion du trait de côte dans les Pays de la Loire : mieux anticiper les risques et renforcer les stratégies ».

Quatre recommandations principales sont formulées :

-renforcer la connaissance des biens menacés par l’érosion côtière ; dans les secteurs fortement urbanisés il semble que les projections à 30 ou 100 ans soient sous-estimées.

-élaborer des stratégies locales de gestion du trait de côte ( la communauté de communes Vendée Grand Littoral a initié la démarche).

-prendre en compte le risque dans les politiques d’urbanisme et d’aménagement (voir loi climat et résilience du 22/08/21 et décret du 29/04/22 sur l’érosion côtière : La Tranche/mer est une des rares communes à s’être inscrit sur la liste des communes exposées).

-anticiper les dépenses de gestion du trait de côte qui sont appelées à augmenter.

L’organisme enquêté localement est le Syndicat Mixte de la vallée du Lay.

La Tranche/mer est citée comme un « hotspot » du risque d’érosion côtière. Page 16 du rapport on lit que la vulnérabilité à 100 ans concerne sur la commune 92 bâtis « durs » (fermés par 4 murs) et 55 bâtis légers, soit un total de 147 constructions.

La gestion du trait de côte dans la Région dispose de quelques outils :

-OR2C : Observatoire Régional des Risques Côtiers, Université de Nantes.

-volet gestion du trait de côte du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité du Territoire).

Depuis le 01/01/18 les EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) peuvent utiliser le produit de la taxe GEMAPI (GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations).

Sur le plan technique le rapport évoque la réflexion à conduire sur la nature des mesures à prendre : ouvrages de défense ou solutions de gestion douces ou recomposition du littoral.

L’autre question à se poser est l’échelle d’intervention qui doit être cohérente avec la cellule hydrosédimentaire concernée : les aménagements ont en effet souvent des effets de bordure gênants.

Des communes ou EPCI très concernés par l’érosion du trait de côte ont répondu au rapport :

- La Baule-Guérande agglomération

- Commune Le Pouliguen

- Commune Saint Hilaire de Riez

-Pays de Saint Gilles Croix de Vie agglomération

-Pays de Retz Pornic agglomération.

Pour plus de détails consulter le document en ligne sur :

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-gestion-du-trait-de-cote-dans-les-pays-de-la-loire-mieux-anticiper-les-risques-et


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