Les Aires marines protégées de La Tranche sur mer

Les aires marines protégées (AMP) sont des espaces délimités en mer qui répondent à des objectifs de protection de la nature à long terme. Il y a sur notre commune deux AMP :
- Une réserve naturelle nationale : la casse de la Belle Henriette
- Le Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, qui s’étend sur environ 800 km, de la façade atlantique (Vendée, Charente maritime, Gironde). Son espace est délimité en mer jusqu’à 50 m. de fond. Ce parc, le 7ème, créé en 2015, était alors le plus grand de France (6500 km2).
Il inclut l’ensemble des Pertuis : espaces marins entre Ré, Oléron et le continent, ainsi que les estuaires du Payré, du Lay, de la Sèvre niortaise, de la Charente, de la Seudre et de la Gironde.
Le projet, destiné à conjuguer la connaissance du patrimoine marin, sa mise en valeur, la préservation du milieu avec le développement durable d’activités, a donné lieu à une enquête publique en 2011 et a nécessité 3 ans de concertation entre les acteurs locaux : pêcheurs professionnels, plaisanciers, représentants de l’état, scientifiques, associations environnementales et habitants des communes littorales.

Le projet est destiné à conjuguer la connaissance du patrimoine marin, sa mise en valeur, la préservation du milieu avec le développement durable d’activités.

Cette réflexion entre usagers, élus et experts a permis d’établir une liste d’objectifs :
- Aider au développement durable des activités maritimes professionnelles (pêche côtière et estuarienne, conchyliculture, activités portuaires et industrielles) ou de loisirs.
- Contribuer à l’évaluation et l’amélioration de la qualité des eaux, indispensables au bon fonctionnement et au bon état des écosystèmes marins.
- Protéger un grand nombre d'espèces marines (cétacés, tortues et certains oiseaux) au large des côtes.
- Améliorer la connaissance des espaces littoraux et marins par l’approfondissement des connaissances scientifiques, des savoirs locaux et de la recherche participative.

Encore faudra-t-il se donner les moyens de les réaliser …
En effet, pourquoi, depuis quelques années, observe-t-on la décimation de certains coquillages : moules, huitres ? Des ostréiculteurs pointent la responsabilité des produits phytosanitaires épandus dans le marais, pesticides dont la quantité ne cesse d’augmenter…
A un modeste niveau, l’APELT œuvre par ses nettoyages de plage, sa sensibilisation des pêcheurs au respect de la maille, sa collecte de mégots, mais l’engagement de tous sera nécessaire afin que les AMP ne restent pas une belle coquille vide. Depuis 2015 trois autres parcs ont été créés, et d’autres sont encore en gestation.

Outre les réserves naturelles et les parcs marins, les AMP regroupent actuellement 7 autres catégories : des parcs nationaux, des parcs naturels régionaux, des aires de protection de biotope, des sites Natura 2000, des parties du domaine public maritime confiées au Conservatoire du littoral, des zones de conservation halieutiques, des réserves nationales de chasse et de faune sauvage ayant une partie maritime.
L’Agence des Aires Marines Protégées chargée de la stratégie, de la gestion et d’appui aux réseaux des AMP a été intégrée dans l’Agence Française pour la Biodiversité en 2017. En 2012, l’objectif d’extension du réseau des AMP fixé à 20% des eaux françaises en 2020 a été plus qu’atteint en 2018 : 22% ! Réjouissons-nous qu’un plan destiné à préserver l’environnement respecte pour une fois le calendrier fixé…
Si le sujet des AMP vous intéresse la lettre d’information 42 « Mer » du 22/11/2018 est consultable sur le site de l’AFB avec au sommaire, entre autres, la préservation des tortues marines à l’occasion du colloque du Groupe Tortues Marines France qui s’est réuni à la Rochelle en novembre 2018.