Une migrante mal accueillie...
Deux espèces d’hirondelles sont dites « du bâti », l’hirondelle de fenêtre et l’hirondelle rustique, parce qu’elles installent leurs nids sur les bâtiments. Il est courant de voir des nids d’hirondelles de fenêtre et rustiques détruits à l’occasion de travaux d’entretien, ce qui est formellement interdit par la loi. La présence des nids n’est pas toujours bien perçue par les habitants à cause des salissures qu’elles peuvent engendrer.
Ce passereau en noir et blanc, comme vêtu d’un smoking, c’est l’hirondelle ; tôt au printemps, sa venue annonce les beaux jours. Si elle a survécu aux dangers rencontrés au cours du voyage retour d’Afrique, elle revient fidèlement sur les lieux de sa naissance ou pour réoccuper le nid de l’année précédente. L’hirondelle est commensale de l’homme. Faute d’étables ou de granges où s’établir, elle peut choisir de construire son nid sous la toiture d’une villa. Très vite s’enchaînent la ponte, la couvaison et le nourrissage des oisillons. Les hirondeaux (les petits !) sont voraces ils mangent beaucoup ; il faut évacuer les fientes du nid. Ce sont des tâches considérables pour les parents qui suivent simplement les instructions dictées par leur instinct, ce qui ne les empêchent pas de gazouiller pour manifester leur joie d’être au monde.
L’hirondelle est commensale de l’homme. Faute d’étables ou de granges où s’établir, elle peut choisir de construire son nid sous la toiture d’une villa.
Arrive le temps des vacances pour les propriétaires de la villa ; les souillures sur les murs blancs ou au sol font désordre ; un ménage à fond s’impose ! C’est ainsi que j’ai pu observer la destruction de nids d’hirondelles encore occupés !
Que penser de ces comportements ? Comment peut-on refuser à des oiseaux, qui plus est, attachés à l’été, au soleil, de partager notre monde ? Comment peut-on s’éloigner autant de la nature et la voir comme une menace ?
Pour de multiples raisons (pesticides et chute des populations d’insectes, artificialisation des milieux, disparitions des bâtiments d’élevage traditionnels…), les effectifs d’hirondelles baissent rapidement ; bientôt nous n’aurons plus à craindre les souillures des maisons par les fientes de ces oiseaux.
Qui aura la nostalgie du temps des guirlandes d’hirondelles gazouillant sur les fils électriques ?